La malédiction de Constantin.

KIRIKKANAT Mine G.

Dans Istanbul en proie à un terrible tremblement de terre suivi d’un tsunami, les secours internationaux s’organisent. Rapidement, l’Union Européenne, en charge de l’aide, ainsi que les États-Unis qui s’autoinvestissent d’une mission d’assistance humanitaire, se lancent dans une surenchère effrénée. Partie pour aider les siens, Féridé, correspondante d’un quotidien turc à Paris, se trouve malgré elle mêlée au conflit. Avec stupeur, elle apprend en effet que l’assassinat de son amant kurde en France n’est pas étranger aux événements.

 

Définie dans la postface signée de Gilles Perrault comme un « polar politique d’anticipation », La Malédiction de Constantin brasse de nombreux thèmes d’actualité : la lancinante question kurde, l’essor de l’islam radical dans le monde turc, l’hégémonisme américain dans la région, l’hypothétique extension de l’Europe vers l’Anatolie. Au-delà de très pertinentes réflexions, cette fiction, à l’intrigue bien structurée, est aussi une ode lyrique et nostalgique à la ville d’Istanbul chère à Mine Kirikkanat, journaliste turque engagée.