La Fabrique des mères éplorées. (proTECTO ; 1.)

ZIDROU, MATTEO

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Où l’on retrouve, quelques années plus tard et enceintes, les deux soeurs Kim et Alicia (Cf. La Genèse. ProTecto ; 0) (voir analyse ci-dessous). La première, mannequin de mode, a épousé Bruno, le gentil couturier, qui lui a déjà fait une petite fille, Morgane, et accouche de Noa. La seconde restée célibataire est enceinte de Karl, un homme marié, auquel l’agence ProTecto vient de déléguer l’agent Egide comme protecteur. Car Madame, la Mort, n’hésitant pas à se glisser dans tous les individus et à utiliser les moyens les plus immoraux pour accomplir sa mission de « tueuse », continue de vouloir faucher les vies, spécialement celles des êtres les plus chers autour de Kim : sa mère, son père, ses filles.

 

Le scénario, qui joue avec les failles du hasard et de la fatalité, confirme son originalité. Le destin des deux soeurs et de leur entourage reste soumis aux méfaits de la camarde et au piège du déterminisme, face auxquels leur impuissance est notoire. La première et les deux dernières planches proposent une séquence énigmatique, qui invite à attendre la suite. Le dessin réaliste, agréable et clair, reste de qualité, encore que le visage sardonique de Madame, en couverture de l’album, soit laidement porcin !