La dernière pluie

TUOMAINEN Antti

Noël approche à Helsinki. Le temps, définitivement détraqué par la pollution, est toujours pluvieux et la ville s’en va à vau-l’eau. Tapani, jadis poète, s’inquiète de sa femme Johanna qui ne donne plus de signe de vie… Journaliste d’investigation, elle enquêtait sur un assassin justicier. Amoureux fou, Tapani la cherche obstinément, dans une atmosphère de fin du monde, au milieu de migrants affolés, alors que les maisons s’écroulent et que les structures de la société craquent, noyées dans l’eau et dans la violence. C’est l’apocalypse et on y croit : les temps changent, comme la nature et les gens ; mais le sens et le rythme du thriller se disloquent dans les gémissements de la tempête. On se perd dans l’enquête, les trahisons, on mélange les personnages de gros méchants. On ne croit pas aux machinations. Pas d’avenir cohérent dans ce monde sans espoir où règne l’arbitraire. Seul reste le long cri d’amour de Tapani. Pas vraiment un thriller, de ce côté-là, c’est raté ; un roman d’atmosphère glauque et sans espoir.