Je meurs de ce qui vous fait vivre

COUTURIAU Paul

Paris 1881. Caroline RĂ©my, Ă©levĂ©e Ă  la dure par des parents petits-bourgeois, tente un suicide. On l’a mariĂ©e trĂšs jeune Ă  un homme plus ĂągĂ© qu’elle a quittĂ©. Son rĂȘve Ă©tait de devenir journaliste : Jules VallĂšs qu’elle admirait l’avait encouragĂ©e. SauvĂ©e et soutenue par un jeune savant qu’elle Ă©pousera, elle rejoint VallĂšs et ensemble ils crĂ©ent « Le cri du peuple », quotidien ouvert Ă  tous et vouĂ© Ă  la dĂ©fense des pauvres. VallĂšs est haĂŻ par certains car il prĂȘche la rĂ©volution du peuple. De plus Caroline est une femme : les difficultĂ©s s’additionnent. Roman tirĂ© d’une histoire vraie puisqu’il s’agit de celle qui, sous le nom de SĂ©verine, laissera le souvenir d’une grande journaliste. TrĂšs alerte, le rĂ©cit concerne son enfance et ses premiĂšres annĂ©es de lutte, lorsqu’elle se bat pour maintenir en vie son journal. Elle dĂ©nonce les scandales, les injustices, s’attaque aux puissants, s’implique en se rendant sur les lieux de catastrophes. L’auteur (L’abbaye aux loups, NB juin 2010) privilĂ©gie, un peu trop peut-ĂȘtre, le cĂŽtĂ© sans peur et dĂ©terminĂ© de l’hĂ©roĂŻne qui, entiĂšrement dĂ©vouĂ©e Ă  la cause qu’elle dĂ©fend, revendique son statut de femme libre. (M.F. et A.C.)