J’avais 20 ans en Indochine

MARCHANDIAU Jean-Noël

NĂ© en 1934, orphelin, Claude vit Ă  Belleville chez sa grand-mĂšre, remariĂ©e Ă  un ivrogne. PrivĂ© d’affection mais pas de paires de claques, il fait les quatre cents coups et, d’établissements scolaires en maisons de redressement, devient un petit dĂ©linquant. EngagĂ© Ă  dix-huit ans dans les paras, il est envoyĂ© en Indochine oĂč il dĂ©couvre la fraternitĂ© d’armes, le dĂ©passement de soi et des chefs qu’il respecte, dont Bigeard. Avec beaucoup de chance il survit au dĂ©sastre de DiĂȘn BiĂȘn Phu, et connaĂźt les camps de rĂ©Ă©ducation du ViĂȘt-minh. LibĂ©rĂ© et rapatriĂ© en France, il rĂ©ussit pĂ©niblement son retour Ă  la vie civile.  Ce parcours authentique est racontĂ© par un historien, Jean-NoĂ«l Marchandiau qui, se mettant dans la peau d’ un personnage qu’il connaĂźt bien, utilise la premiĂšre personne et un langage populaire sans fioritures. Il aborde, dans des pages admirables et poignantes, l’atrocitĂ© des combats puis les conditions de vie terribles des camps. Il illustre, sans pathos, le drame des jeunes sans Ă©ducation ni repĂšres, mais extrĂȘmement courageux. Ce rĂ©cit tĂ©moigne bien de l’enfer vĂ©cu par des combattants qui, Ă  leur retour en mĂ©tropole, rencontrent indiffĂ©rence et, souvent mĂȘme, hostilitĂ© et mĂ©pris. Un livre original qu’on ne lĂąche pas.