Itsik

ROZE Pascale

Itsik est le dernier enfant d’une famille nombreuse juive de Varsovie. Très vite, il fuit la misère, se rend à Berlin où son frère aîné l’emploie dans une affaire de confection ; puis en France où, après un passage dans les mines du Nord, il arrive à Paris ; sa fiancée l’y rejoint. Ils vont se marier, avoir deux enfants et créer un atelier de tricot. Rattrapé par l’Histoire, le chef de famille se retrouve au camp d’internement de Pithiviers.  Avec un style dépouillé et une grande économie de moyens, Pascale Roze (L’eau rouge, NB juillet 2006) raconte une existence à la fois banale et pathétique, symbole de la tragédie du peuple juif soumis à la barbarie des nazis, ici en particulier de la communauté polonaise venue, avant la seconde guerre mondiale, s’installer en France, persuadée d’y trouver la sécurité. Le récit distancié, très bref et sobre, a du mal à émouvoir le lecteur.