Une prière pour Nacha

BRUN Frédéric

La tante Nacha est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Il faut bien la confier à une maison de retraite. Comment sauver de l’oubli une existence effacée, à l’heure où Nacha détricote son passé et va disparaître ? Le narrateur part à la recherche des origines de sa famille maternelle, venue de Pologne en France au début des années vingt pour fuir les brimades imposées aux Juifs. Des débuts difficiles pour le couple et ses trois enfants dans le Nord puis à Paris. La mère décède très jeune. La deuxième Guerre Mondiale emporte le fils soldat, condamne Perla à la déportation et oblige la cadette à se cacher en Dordogne. Celle-ci se vouera ensuite à la famille de sa soeur réchappée des camps.

 

Comme dans ses romans précédents, relatant l’histoire de ses parents (Perla, puis Le roman de Jean, NB mai 2008), Frédéric Brun évoque avec nostalgie et sensibilité le destin de la soeur de sa mère. Le récit d’un présent déprimant alterne avec les tentatives de l’auteur pour reconstituer une chronique dont il reste très peu de traces écrites ou orales. Témoignage cathartique. Un peu mince et décousu, mais touchant.