Gisella et le Pays d’Avant.

GERSTEIN Mordicai

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Le pays d’Avant est une contrĂ©e oĂč merveilleux et magie s’inscrivent tout naturellement dans le quotidien ; Gisella y grandit quand la guerre est de nouveau lĂ , simplement parce que son peuple, les Abrupts, est dĂ©testĂ© par ses voisins. Un jour, des poules disparaissent dans le poulailler de la ferme ; la fillette part attraper Flamme, la renarde, malgrĂ© les mises en garde de sa Grand-Tante. Pour avoir regardĂ© la bĂȘte dans les yeux, la voilĂ  prisonniĂšre du corps de l’animal, Flamme est devenue Gisella
L’enfant-renard doit retrouver sa famille et surtout rĂ©cupĂ©rer son corps. À travers ce conte initiatique transparaĂźt une fable visant Ă  dĂ©noncer l’absurditĂ© et l’horreur de la guerre civile, l’abus de pouvoir, la folie des hommes. La tragĂ©die vĂ©cue par le peuple Abrupt fait Ă©cho au sort des minoritĂ©s ethniques d’hier comme d’aujourd’hui, opprimĂ©es ou exterminĂ©es, coupables d’ĂȘtre diffĂ©rentes. L’intrusion du fantastique et du fĂ©erique dans une rĂ©alitĂ© si cruelle allĂšge la noirceur du propos. Un thĂšme universel, complexe, traitĂ© dans un style alerte, dont la conclusion peut dĂ©concerter. Une rĂ©flexion qui demande du recul.