Gentleman espion : les doubles vies d’Anthony Blunt

CARTER Miranda

Burgess, Maclean, Philby : ces fonctionnaires anglais transmettaient des informations aux services secrets soviĂ©tiques. Ils ont fait la une de nos journaux il y a plus de cinquante ans, aprĂšs leur fuite en URSS. Voici la biographie d’un quatriĂšme complice, moins connu. Anthony Blunt espionne jusqu’en 1946, devient ensuite un spĂ©cialiste mondialement reconnu en histoire de l’art, est nommĂ© « chevalier de l’Empire britannique ». Ses activitĂ©s passĂ©es ne sont rĂ©vĂ©lĂ©es qu’en 1979 et ce retraitĂ© de soixante-sept ans n’y perd qu’une partie de sa rĂ©putation et
 sa dĂ©coration ! Le rĂ©cit de son existence valait-il une description minutieuse et touffue de plus de cinq cents pages ? Le lecteur fĂ©ru d’histoire apprendra comment de jeunes membres de l’Establishment deviendront Ă  Cambridge des marxistes dĂ©cidĂ©s Ă  s’affranchir des conventions morales et sociales et idĂ©aliseront l’Union soviĂ©tique face au marxisme. Mais s’il s’attend Ă  des aventures palpitantes d’agents secrets, il restera sur sa faim.