Empreinte digitale

FAVARO Patrice

Il n’a rien d’anodin, le coup de fil que reçoit Ramzi, un soir comme les autres, au George O. : le voilĂ  contraint de participer, via les camĂ©ras de surveillance du mĂ©tro, Ă  une expĂ©rience de dĂ©tection automatique des altĂ©rations de l’humeur. Le drone qui suit Maeva quand le squatt du Gi’orwell est Ă©vacuĂ© et murĂ©, fait la chasse – elle le comprend vite – aux derniers technophobes. Quand Erwan Freeman est embauchĂ© par la prestigieuse firme : Empreinte digitale, il ne sait pas Ă  quelles fins machiavĂ©liques va servir sa brillante intelligence. À cette apocalypse cyber-organisĂ©e , pourra-t-on rĂ©sister ?  Quatre nouvelles, quatre moments d’une fin du monde entre Paris et un refuge en montagne : quatre nouvelles pour prolonger avec quelque naĂŻvetĂ© le roman de George Orwell et sa noire anticipation. Le mal, ici, est Ă©videmment la cyber-puissance qui met sous surveillance permanente les individus hyper-connectĂ©s du monde contemporain. Les nouvelles s’enchaĂźnent comme autant de moments de notre descente aux enfers, sans Ă©viter une impression de dĂ©jĂ  lu sous d’autres plumes post-apocalyptiques. NĂ©anmoins, si on excepte la pauvretĂ© du dernier scĂ©nario dans son effort d’optimisme, chaque rĂ©cit est bien menĂ© et mĂ©nage sa chute avec un certain suspense. (C.B. et J.G.)