Du train où vont les choses à la fin d’un long hiver

DANNEMARK Francis

Christopher et Emma prennent le train à Bruxelles pour aller à Lisbonne. Ils ne se connaissent pas, mais occupent des places voisines, ayant préféré aux couchettes de confortables fauteuils. Ils sympathisent rapidement, une conversation s’engage, entrecoupée de quelques plages de sommeil : vingt-quatre heures, c’est long ! Avec délicatesse et discrétion ils se livrent à des confidences : le but de leur voyage, leur métier, leur vie privée, leurs échecs et leurs espoirs. Arrivés à Lisbonne, ils savent tout ou presque l’un de l’autre et font le projet de se revoir.

 

L’écriture pleine de charme de cet écrivain belge était déjà manifeste dans Le grand jardin (NB janvier 2008). On retrouve avec plaisir sa finesse, son art subtil des demi-teintes. Rien de sensationnel dans le dialogue entre les deux passagers. Mais à travers leurs parcours, une fresque très contemporaine de la société, de ses blocages, du difficile épanouissement entre vie professionnelle et affective. Une certaine mélancolie accompagne ce long échange ferroviaire.