De la vie et autres chienneries.

LOU Virginie

Viviane, nĂšgre de son Ă©tat, a Ă©tĂ© convaincue par sa grand-mĂšre que, face aux “chienneries”que rĂ©serve l’existence, « on doit faire quelque chose ». Forte de ce principe, aprĂšs une expĂ©rience humanitaire chez les Indiens du Chiapas, elle s’investit pour autrui dans trois Ă©pisodes burlesques. Elle participe Ă  la rĂ©daction d’une piĂšce de thĂ©Ăątre avec une metteur en scĂšne nouvelle vague, pseudo-intellectuelle, qui cache bien son jeu sous une apparente gĂ©nĂ©rositĂ© ; une petite grand-mĂšre isolĂ©e au fond d’une forĂȘt veut faire de la jeune femme le mentor d’un protĂ©gĂ© assez particulier ; l’infirmiĂšre de la dite grand-mĂšre, martyre d’une mĂšre castratrice, frappe un grand coup !  De ces trois histoires, la premiĂšre met en appĂ©tit par un portrait sarcastique, Ă  l’ironie dĂ©bridĂ©e. Mais les deux autres déçoivent : plates, presque moralisatrices. MalgrĂ© une Ă©criture agrĂ©able et une vision de la vie moins tragique que celle exprimĂ©e dans Guerres froides (NB janvier 2004) on reste sur sa faim.