Caprices de Chine

FIÈRE Stéphane

En précisant, dans une note liminaire, tout ce que le mot « caprice » suppose de fantaisie et d’imagination, Stéphane Fière a-t-il voulu mettre en garde contre une lecture trop littérale de son livre et souligner le parti pris ironique de son propos ? Son tour d’horizon d’une Chine en pleine occidentalisation (JO obligent), dédiée corps et âme à l’argent facile et rapidement gagné, à la « destruction-construction » ininterrompue de ses villes…, ménage quelques gros plans sur des scènes de genre significatives quant aux contradictions et extravagances de ce pays en mutation. Mariage d’un moribond et d’une jeune femme, strip-tease pour conclure un enterrement, chômeurs jouant les boucs émissaires anti-stress, etc. Histoires prises sur le vif et notes plus générales alternent dans ce livre composite. L’auteur livre un vade-mecum d’un genre inédit sur un lieu qu’il a habité vingt ans (Cf. Le promeneur de Shanghai, NB mai 2006). Sur un ton léger et distant, plutôt que de juger, il a choisi d’illustrer.