Dacca Toxic

FRADIER Catherine

Atteint de la maladie d’Asperger, Sacha Sourieau accompagne sa mère, médecin humanitaire, dans les bidonvilles de Dacca, au Bengladesh. Il y découvre le quotidien d’enfants exploités, qui vivent dans des conditions ignobles, travaillant dans des tanneries ou des abattoirs, sans aucune sécurité ni hygiène. Il rencontre Sultana, défigurée par de l’acide, et son frère Dilip qui souhaite s’emparer d’un carnet compromettant, révélant la corruption à tous les échelons.   Après Une petite chose sans importance, l’auteure poursuit les aventures de ce jeune adolescent, qui doit transcender son handicap pour en faire un atout. Il vainc son besoin d’une vie rythmée de repères immuables, pour essayer de sauver l’orpheline à laquelle il s’est attaché. Dans le regard décalé de cet enfant encore si candide, l’humour est toujours présent, pour tourner en dérision ses propres blocages, mais aussi le ridicule de certaines situations. Derrière un scénario d’aventures apparaît la dénonciation d’une cruelle réalité, celle de la misère et de l’exploitation humaine sur fond de pollution. Le décalage entre le thème sombre et son traitement humoristique, le manque de crédibilité de ce héros Asperger qui se surpasse, sont néanmoins gênants. (M.-C.D. et A.-M.R.)