Cette main qui a pris la mienne

O'FARRELL Maggie

Dans les annĂ©es soixante, Ă  Londres, Innes, journaliste et critique d’art, partage avec Lexie une passion amoureuse et professionnelle interrompue par la mort d’Innes. Inconsolable, Lexie mĂšne alors courageusement une vie libre et difficile, a un fils Ted qu’elle laisse orphelin. Jeune cinĂ©aste, ce dernier se perd, Ă  la naissance de son propre fils, dans des errances imaginatives inquiĂ©tantes, captant sur des visages rencontrĂ©s, dans des lieux visitĂ©s, les bribes d’une enfance dont il ressent les mystĂšres et les meurtrissures. Les deux histoires se rejoignent, s’interpĂ©nĂštrent et s’écrivent sur trois gĂ©nĂ©rations.

 

Un magnifique portrait de femme domine cet ouvrage. Hasards, intuitions, permanence des impressions vĂ©cues recomposent des vies aux multiples interfĂ©rences oĂč l’amour maternel joue un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant : thĂšmes chers Ă  l’auteur de L’étrange disparition d’Esme Lennox (Livre du mois, NB mai 2008). La romanciĂšre Ă©volue avec habiletĂ© et cohĂ©rence dans cette accumulation de situations romanesques, en maintient le suspense et, par son Ă©criture prĂ©cise et imagĂ©e, donne vie et intensitĂ© Ă  un rĂ©cit captivant et tendre.