Celui qui manque

LESTRADE Agnès de

Un été comme tant d’autres, dans la maison de ses grands-parents, entre mer et piscine. Du plaisir en perspective pour Violette qui retrouve Roméo, son amoureux et s’évade gentiment de son encombrante fratrie ! Un bel été ? Au matin du 14 juillet, le malheur s’invite brutalement : Moon, le petit dernier, le préféré de Violette, est retrouvé noyé dans la piscine. Qui a oublié de fermer la barrière de sécurité ? Quel est l’imprudent qu’elle pourra haïr à la hauteur de son chagrin ?

Le texte est court. Sept chapitres pour dire les temps forts de ce drame raconté du seul point de vue de l’héroïne : l’euphorie initiale, la fulgurance de la douleur, la révolte, l’hébétude ; puis, quand lâche prise la pulsion mortifère, la vie retrouvée.  En peu de pages  très denses, d’une écriture sensuelle au plus près des émotions, la romancière rend palpable le basculement dans le malheur. Moins convaincant est le traitement du deuil, thème central du roman : il s’inscrit dans une séquence trop courte pour être psychologiquement crédible et ne pas risquer de sonner faux.