Ce qui ne tue pas

ABBOTT Rachel

Au bord des falaises de Cornouailles, seul dans sa somptueuse maison, Mark North, photographe talentueux, se remet mal de la mort mystérieuse de sa femme. L’amour indéfectible que sa soeur Cleo lui porte depuis leur enfance malheureuse protège sa vulnérabilité d’artiste en deuil. Jusqu’au jour où Evie, séduisante mais peu rassurante jeune femme, entre dans sa vie. Les accidents à répétitions s’enchaînent jusqu’à ce qu’on retrouve Mark la gorge tranchée, gisant à côté de sa nouvelle compagne, vivante mais horriblement tailladée.  

Dans ce cinquième thriller, Rachel Abbott (Une famille trop parfaite, NB mars 2017), la romancière britannique aux plus de trois millions de lecteurs, enfourche le thème des violences conjugales, sur fond de bras de fer mortel entre deux femmes dont la haine s’alimente d’un lourd secret. Manipulations, peurs, doutes, mensonges, confidences distillées au compte-gouttes viennent à point nommé entretenir le malaise et poussent le récit au paroxysme d’une issue fatale, inattendue. Mis à part le brillant déroulé du procès d’Evie, on peine à adhérer aux psychologies simplistes des protagonistes. Sans parler de Stéphanie et Gus, policiers en rupture de couple dont la romance est aussi bancale que l’enquête. Un petit roman policier, vite oublié. (C.Go. et S.L.)