Brutes

BREZNICAN Anthony

1991. Pittsburgh, Pennsylvanie. Lors de la journĂ©e Portes ouvertes, le lycĂ©e St Michael est le thĂ©Ăątre d’une scĂšne peu banale : juchĂ© sur le toit, un Ă©lĂšve prĂ©cipite dans le vide les statues des corniches. Ainsi commence le feuilleton terrifiant de la vie Ă  l’intĂ©rieur d’un Ă©tablissement dont la dĂ©crĂ©pitude a entamĂ© la rĂ©putation. Chaque nouvel Ă©lĂšve doit s’attendre Ă  ĂȘtre la cible des plus anciens, le bizutage est admis, le corps professoral laisse faire et sauve les apparences. Il n’y a aucune limite Ă  la mĂ©chancetĂ© et Ă  la brutalitĂ©. La riposte ne peut ĂȘtre que d’un autre ordre
 Qu’a voulu dire l’auteur dans ce premier roman ? Les excĂšs d’une jeunesse en mal de reconnaissance ? Le comportement consternant d’adultes dĂ©passĂ©s ? Le sujet ne manque pas d’intĂ©rĂȘt, certes, mais ici son traitement se veut « clinique ». C’est une peinture, au premier degrĂ©, sans aucune mise en perspective, d’un phĂ©nomĂšne aussi dĂ©criĂ© que scandaleux : le bizutage. L’auteur veut restituer une rĂ©alitĂ© et la faire vivre de l’intĂ©rieur Ă  travers trois personnages principaux qui illustrent trois types de rĂ©actions. Un schĂ©ma si dĂ©monstratif qu’il entraĂźne platitude et rĂ©pĂ©tition. Au pire le lecteur devient voyeur. Au mieux il s’ennuie. (M.-A.B. et A.-M.D.)