Boys band killeuses

Découragées de se battre pour obtenir des billets de concert, de se lever à l’aube pour tenter d’apercevoir les Rupert, leur Boys band préféré, quatre amies louent une chambre d’hôtel, l’hôtel même où logent les musiciens. Pomme, 133 kilos, rencontre son idole à la machine à café. Elle l’assomme et le ramène dans sa chambre pour le ligoter. Mais à part le couvrir de baisers, que faire du prisonnier ? Les avis divergent : le libérer ? Il risque de les dénoncer. Ce corps encombrant sème la zizanie entre les filles qui se retrouvent mêlées à une affaire de chantage puis à un meurtre.  À travers des péripéties invraisemblables, le roman analyse le phénomène des groupies qui en viennent à perdre tout sens de la réalité pour ne serait-ce qu’entrevoir leurs idoles. Un épisode de l’adolescence où des fragilités font naître le besoin de partager avec des pairs un moment hors du temps, un fantasme commun. Quand les héroïnes retombent sur terre, elles ont conscience d’avoir vécu avec un prisme déformant et de s’être fait une fixette sur des garçons bien ordinaires. Mais fallait-il pour cela une intrigue aussi rocambolesque ?  (A.-M. R. et C. G.)