Au premier regard

DE MOOR Margriet

Insomniaque, elle descend dans sa cuisine et confectionne un gĂąteau en Ă©grenant ses souvenirs. Elle est tombĂ©e, au premier regard, amoureuse de son mari, Ton, qui s’est suicidĂ© – mais pourquoi ? – aprĂšs dix-huit mois de mariage, il y a treize ans dĂ©jà
 Peut-elle retrouver auprĂšs d’un homme rencontrĂ© le matin mĂȘme la chaleur et le rĂ©confort qu’elle pense avoir connus auprĂšs de Ton ? Sa mĂšre s’inquiĂšte de sa solitude, et Lucia, sa belle-soeur si sympathique, ne lui apporte pourtant aucune rĂ©ponse.   Ce court roman n’est Ă  l’origine qu’une nouvelle, parue en 1989, quand Margriet de Moor (Le peintre et la jeune fille, NB octobre 2012) n’est pas encore l’auteure prolifique et cĂ©lĂšbre qu’elle est aujourd’hui aux Pays-Bas. Sur un ton intimiste, la narratrice fouille systĂ©matiquement ses sentiments et son passĂ©. Revivant sa jeunesse, reconstituant des dialogues dĂ©jĂ  anciens, elle recherche le moindre indice qui expliquerait le geste de son mari. L’écriture est fluide, belle souvent, mais le rĂ©cit, tout en Ă©tant Ă©mouvant, reste un peu mince. Il donne cependant l’envie de connaĂźtre mieux cette Ă©crivaine et ses romans plus rĂ©cents.  (E.Ca. et M.-C.A.)