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MAGRIS Claudio

Une centaine de billets signĂ©s de l’écrivain, universitaire, chroniqueur italien, et publiĂ©s depuis vingt ans dans le « Corriere della Sera », est ici rassemblĂ©e. Ni plan particulier ni la chronologie ne prĂ©sident Ă  l’organisation de ce gros recueil d’articles de trois Ă  cinq pages chacun. Au fil des multiples thĂšmes abordĂ©s – la vie, la mort, le bonheur, l’angoisse, Éros, la ville, l’utopie, la science, l’art, etc. – Ă©merge cependant une rĂ©flexion humaniste nourrie d’une grande Ă©rudition, oĂč sont appelĂ©es en rĂ©fĂ©rence des oeuvres littĂ©raires issues de fonds peu familiers du grand public : la GrĂšce antique, le romantisme allemand, la Mitteleuropa, l’AmĂ©rique des annĂ©es trente… Un sens mĂ©lancolique de la relativitĂ© traverse ce cheminement de la pensĂ©e, repris et rĂ©Ă©laborĂ© Ă  travers la littĂ©rature. S’y lisent la « totalitĂ© brisĂ©e » du monde, la finitude et la pĂ©rennitĂ© de « l’universel- humain ». Cent petits textes difficiles, d’une grande finesse, d’une rare profondeur, pour mĂ©diter sur l’obscure complexitĂ© de l’existence.