Alias Caracalla

CORDIER Daniel

Issu d’une famille bourgeoise, maurassien, antisĂ©mite, antirĂ©publicain, Daniel Cordier fut l’un des premiers Français Ă  rejoindre Londres clandestinement en juin 1940. Il y bĂ©nĂ©ficia d’un entraĂźnement intensif Ă  la guerre subversive et fut parachutĂ© en France oĂč il devint le secrĂ©taire de Jean Moulin, alias « Rex », son plus proche collaborateur jusqu’au drame de Caluire qu’il ne vĂ©cut pas, Ă©tant alors transfĂ©rĂ© Ă  Paris.

 

BasĂ© sur des archives, des tĂ©moignages, une mĂ©moire prodigieuse, ce copieux et passionnant ouvrage autobiographique est rĂ©digĂ© sous forme de journal quasi quotidien et fait suite aux trois volumes de L’Inconnu du PanthĂ©on et Ă  Jean Moulin, la RĂ©publique des catacombes (NB aoĂ»t-septembre 1999). L’auteur relate avec clartĂ© son Ă©volution personnelle vers un humanisme de gauche. Sont surtout minutieusement dĂ©crits l’action journaliĂšre de la RĂ©sistance (boĂźtes aux lettres, radios, pseudonymes, imprudence, hĂ©roĂŻsme
), ses conflits incessants entre mouvements internes, entre gaullistes de Londres et combattants mĂ©tropolitains. Sans fioriture, Daniel Cordier (« alias « Alain », « Bip w ») fait oeuvre d’historien, livrant les secrets de vies Ă  haut risque. S’il y eut des controverses sur cette pĂ©riode trouble, le journal poignant d’un des derniers Compagnons de la LibĂ©ration expose la rĂ©alitĂ© selon un de ses membres les plus actifs.