Maria del Pilar

LABORDE Catherine

Partie d’un document dĂ©couvert dans les papiers de Pilar, sa mĂšre, Catherine Laborde retrace d’abord l’attente interminable de celle-ci, jeune rĂ©sistante tarbaise dont le compagnon d’armes fut arrĂȘtĂ© pendant l’Occupation. ChargĂ© d’animer des rĂ©seaux clandestins en liaison avec l’Angleterre, celui-ci disparut juste avant la LibĂ©ration. Elle raconte ensuite comment elle a pu progressivement reconstituer les vies agitĂ©es et les sentiments de ces deux ĂȘtres, grĂące Ă  ses recherches et Ă  ses rencontres avec la famille du hĂ©ros avec laquelle elle sympathise. Puis elle souligne l’importance de ce premier amour de Pilar qui Ă©pousa plus tard un ancien prisonnier.

 

Assez bien documentĂ©e, Ă©mouvante parce que trĂšs personnelle, cette Ă©vocation de la RĂ©sistance et de la LibĂ©ration touche mĂȘme si elle dĂ©peint de façon un peu convenue une pĂ©riode dĂ©jĂ  maintes fois illustrĂ©e. Elle constitue une vision de l’existence plus romantique que La douce joie d’ĂȘtre trompĂ©e (NB mai 2007). Le style est limpide, la construction du rĂ©cit simple, l’attachement et l’admiration de l’auteure envers sa mĂšre convaincants.