Le général Pierre de Bénouville : le dernier paladin.

PERRIER Guy

De tradition royaliste, patriote et catholique, camelot du roi survolté, Pierre de Bénouville est écrivain et journaliste. Prisonnier évadé en 1940, ses articles lui servent à Nice de paravent à son action résistante. Il entre à Combat, devient le second d’Henri Frenay. De contact facile, fidèle à ses amis (dont François Mitterrand, connu enfant), il sera souvent trait d’union entre les hommes et les mouvements. Après la Libération, il exerce ses qualités comme député et adjoint de Marcel Dassault.

 

L’auteur a côtoyé ceux dont il est le biographe (Rémy, N.B. déc. 2001). Le récit montre l’évolution du caractère de Pierre de Bénouville : bagarreur devenu négociateur, ami de juifs et de communistes. Il dépeint bien les mouvements de Résistance et leurs difficultés : leur rassemblement dans le CNR, divergences avec les gaullistes de Londres, politisation de la Résistance en 1943, affaire Hardy, arrestation à Caluire de Jean Moulin, délégué contesté du général de Gaulle, déformée par une récente émission de TF1. Trajectoire étonnante, bien évoquée ici, d’un royaliste devenu gaulliste de raison, toujours orientée par l’amitié et sa foi en Dieu et en la France.