Adolf (roman hystérique)

COSTES Olivier

Quand arrive un nouveau au lycée de Madame Maréchal (Travail, Famille, Poterie), c’est France qui est chargée de l’accueillir. Adolf, authentique mufle, s’avère beau parleur, manipulateur et narcissique. Il assomme tout le monde en pérorant sur la musique de Wagner et se régale des carottes Vichy de la vénérable directrice (80 ans). Il fascine tous les élèves. Tous ? Non, le grand Charles et son copain Jean, dit Max, résistent ! Cette parodie rigolarde de la résistible ascension d’Adolf (Hitler) ne vise qu’à préparer la revanche de son équipe de football. Mais la phobie des rats qu’il développe jusqu’à l’hystérie introduit une note plus inquiétante. La galerie de portraits de la clique qui emboîte le pas du chef autoproclamé transpose les travers des acteurs de l’Histoire dans le monde clos du lycée. Eva, Heinrich, Rudolf et les autres dévoilent leur identité dans le complément en fin de volume avec une chronologie de janvier 1933 à mai 1945. Pour décrypter les jeux de mots et clins d’oeil de cette farce potache, mieux vaut avoir étudié la période en classe. Mais qui aura la constance de faire l’aller-retour avec les notes finales ? 13-14 ans.