2666

BOLAÑO Roberto

PassionnĂ©s par un Ă©crivain allemand « invisible », quatre EuropĂ©ens, professeurs d’universitĂ©, se lient d’amitiĂ© et cherchent sa trace. Leur quĂȘte les mĂšne Ă  Santa Teresa, ville mexicaine frontaliĂšre, oĂč plus de deux cents jeunes femmes ont mystĂ©rieusement Ă©tĂ© assassinĂ©es. La fille d’un philosophe espagnol s’en Ă©chappe, grĂące Ă  un journaliste amĂ©ricain, d’innombrables personnages gravitent autour de ces protagonistes : policiers, prostituĂ©es, voyantes, Ă©crivains, peintre mutilé 

 

2666 est une oeuvre Ă©tonnante et dense, composĂ©e de cinq parties de longueur inĂ©gale pouvant se lire comme des romans sĂ©parĂ©s et reliĂ©es par une trame secrĂšte qui se rĂ©vĂšle partiellement au fil des pages. Comme dans Les DĂ©tectives sauvages (N.B. mai 2006), Roberto Bolaño, auteur chilien exilĂ© au Mexique, n’hĂ©site pas Ă  mĂȘler situations et genres littĂ©raires dans cet ouvrage posthume. Il y a de l’humour dans l’évocation des universitaires, de la froideur dans le rapport minutieux des assassinats, du rĂ©alisme dans la description de la pauvretĂ© locale, une sexualitĂ© crue, autour d’une vĂ©ritable interrogation sur la destinĂ©e humaine. DĂ©concertant de profusion, mais magistral !