La gloire n’est plus de ce temps (La trilogie du Caucase ; 3)

LATYNINA Julia

Kirill Vodrov, ancien terroriste russe devenu consultant dans une firme amĂ©ricaine, accompagne la sociĂ©tĂ© Navalis pour le projet de construction d’un important complexe chimique sur le littoral de la Caspienne, Ă  Chirag-Heran dans le Caucase. Une fois les contrats signĂ©s, il devient responsable de l’opĂ©ration afin de maĂźtriser les particularismes locaux, aplanir les suites fĂącheuses de tel ou tel assassinat, nĂ©gocier avec Moscou tout en protĂ©geant les intĂ©rĂȘts occidentaux, couvrir les uns tout en bernant les autres. En un mot, il lui faut faire plaisir Ă  tout le monde dans la rĂ©publique imaginaire d’Avarie-Dargo-Nord en pleine campagne Ă©lectorale, alors que parlent revolvers et mitraillettes.  Dans ce troisiĂšme volume de La Trilogie du Caucase (GangrĂšne, NB avril 2012), l’auteur, journaliste russe fort connue, fait entrer le lecteur dans un monde oĂč sĂ©vissent la loi du plus fort et la corruption de tous les dignitaires, oĂč rĂšgne une lutte Ă  mort pour le pouvoir entre diverses bandes armĂ©es sur fond de guerre tchĂ©tchĂšne. Bien menĂ©, ce roman mĂȘle une ironie grinçante Ă  un climat d’extrĂȘme violence. Cependant, l’imbrication de plusieurs histoires personnelles, les imbroglios politico-Ă©conomiques et le grand nombre des personnages peuvent faire perdre le fil d’un rĂ©cit rĂ©aliste, tĂ©moin des soubresauts d’un pays dĂ©chirĂ©.