Mon maître, mon amour

BARAKAT Hoda

Liban. Wadi perd sa mère et décroche. Il déserte le lycée en dépit de bons résultats et n’a qu’un but : se faire accepter dans la bande des “voyous” et bien vite en devenir le chef. Sentimentalement, il est heureux. Samia, sa voisine, n’a pas suivi sa famille en Australie et partage sa vie. Chef de gang, il accumule argent, meurtres et drogue. Vient l’exil à Chypre, l’errance, la vacuité jusqu’à la rencontre avec celui qu’il appelle mon maître, mon amour.  Loin de La Pierre du rire (NB août-septembre 1996) « à l’écriture orientale riche de sensations et d’impressions », l’auteur décrit froidement l’enfance perdue à la mort d’une mère, le basculement dans une vie sans repère, la chute vers le néant. Le récit à la première personne accentue la distance affichée, l’incohérence du récit, voulue par moments pour décrire les méfaits de la drogue, le manque d’épaisseur du personnage et sa dérive désolante. Cet anti-héros bien ordinaire n’a rien pour émouvoir.