Whitman

PYAMOOTOO Barlen

Guerre de SĂ©cession, 1861. Walt Whitmann lit dans le journal que son frĂšre Georges a Ă©tĂ© blessĂ© Ă  la bataille de Fredericksburg le 13 dĂ©cembre. Il quitte aussitĂŽt Brooklyn et part Ă  sa recherche. Son pĂ©riple hivernal en bateau, en train et Ă  pied, qui va durer quinze jours (plus de 300 kilomĂštres), le mĂšne Ă  Washington puis Ă  Falmouth. Lui, dont le credo est le pouvoir rĂ©dempteur de l’amour, dĂ©plore les mĂ©faits de la guerre, visite les hĂŽpitaux, participe aux soins et rĂ©conforte blessĂ©s, malades et mourants. Il fait aussi de nombreuses rencontres, toujours chaleureuses…  L’auteur (L’üle au poisson venimeux, HdN septembre 2017) endosse la personnalitĂ© et les idĂ©es de l’écrivain-poĂšte, sensible aux couleurs, aux odeurs, aux lumiĂšres et Ă  leurs subtils ou violents changements. C’est une AmĂ©rique ordinaire, villageoise, paysanne, artisanale, avec laquelle il se sent profondĂ©ment en empathie. Elle est sincĂšre, gĂ©nĂ©reuse, patriote et rĂ©signĂ©e. Dans la seconde partie, il rend surtout bouleversante la souffrance et l’horreur des corps dĂ©chiquetĂ©s
 L’écriture est soignĂ©e, avec quelques envolĂ©es lyriques, mais parfois un peu trop sage. CĂ©lĂ©brer avec insistance l’amour et la paix n’évite pas toujours la naĂŻvetĂ©, et le grand homme est bien sentimental
 (M.F. et M.-C.A.)