Vous n’aurez pas mes cendres !

FIGUEIRÉDO Patricia de

Serge, 70 ans, dramaturge contemporain à succès, se retrouve soudain propulsé en 1776 sur une plage de Saint-Malo, face à un enfant en qui il reconnaît Chateaubriand… Retour à la réalité par un flashback qui nous apprend que l’auteur, en panne d’inspiration depuis quelques années, s’est remis à écrire une pièce dans laquelle il est question de la confrontation entre Chateaubriand âgé et le journaliste Emile de Girardin, à l’occasion de la publication de ses Mémoires. Mais Serge devient migraineux, les hallucinations se multiplient et sa santé se détériore ; il le cache à son entourage.


Le roman avance sur trois rythmes : le quotidien de l’auteur qui tourne autour de sa santé et ses soucis sentimentaux, la pièce en train de s’écrire et ses hallucinations qui le projettent au temps de ses héros. Malheureusement, le personnage principal peine à convaincre et manque de consistance ; de même pour les illustres protagonistes de la pièce. On reste à la surface des caractères et des événements. On est d’autant plus déçu que le titre du livre, très percutant, reprenant une des dernières paroles de Chateaubriand à Emile de Girardin, laissait présager plus de profondeur ! (M.-T.D. et T.R.)