Le âBoscoâ tient un cafĂ© dans un village de Mayenne. Depuis dix mois, il a constituĂ© une sorte de chaĂźne avec six de ses amis pour entretenir une maison du village : aĂ©rĂ©e, Ă©poussetĂ©e rĂ©guliĂšrement, visitĂ©e Ă tour de rĂŽle, elle garde vive la mĂ©moire de ses deux habitants, Ătienne et Fauvette. Un lien de sang unissait Ătienne et le Bosco, mais lâaffection de tous les visiteurs pour ce couple est un hommage Ă leurs qualitĂ©s humaines. Chacun a une anecdote Ă©mouvante Ă rapporter Ă leur propos. Câest aussi leur amitiĂ© pour le Bosco qui les motive. Au bout de ces longs mois, un vent dâessoufflement se lĂšveâŠ
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Tout aussi sensible que Le Petit Bonzi (NB novembre 2005), ce roman traite, sans miĂšvrerie ni pathos, du temps du deuil. Comment laisser partir ceux que lâon aime ? Lâaccompagnement au plus juste des proches, jamais dupes mais bienveillants, comme dans un temps suspendu oĂč ne ressort que le plus beau de chacun, est rendu avec finesse et simplicitĂ©. Un beau roman.
