Une histoire partielle des causes perdues

En 1979, le jeune Alexandre Betezov est invité par l’Académie des Échecs de Leningrad pour faire ses preuves. Il gagne tous les tournois et finit par devenir champion du monde. Il le reste longtemps jusqu’au jour où il est battu par un ordinateur. De tempérament rebelle, il se lance dans l’action politique clandestine, distribuant un journal appelé « Histoire partielle des causes perdues ». Parallèlement, une jeune Américaine, Irina, qui se sait condamnée par une grave maladie, décide de partir pour la Russie et de rencontrer Betezov que son père admirait tant. Elle réussit à se faire accepter dans son équipe quand il décide de se présenter aux élections présidentielles. Ce premier roman, bien documenté sur le monde des championnats d’échecs, mêle deux histoires différentes qui finissent par se rejoindre. Il décrit avec réalisme la vie en Union soviétique sous les différents présidents, ainsi que le combat des opposants, d’abord clandestin puis à découvert, face à Poutine. Malgré des pointes d’humour et une fin plus excitante, le côté américain de l’intrigue est délayé, et la critique politique du régime russe actuel – qui aurait pu donner un livre original – n’est guère percutante.