Mat échec

PASTOR Javier

Lui, écrivain reconnu, se raconte : il est adulé, impudent, immature, égotique, dur, “glandeur”, accroc au haschich, charmeur, parfois charmant. Il refuse la paternité. Elle, sa troisième épouse, parle ensuite : dermatologue reconnue et prospère, concrète, despotique, perfectionniste, intermittente, en mal d’affection, d’intimité et d’enfant, elle glisse lentement vers le réconfort du gin.

 

Faux palindrome et jeu d’échecs sont les clés de ce roman. Il peut être lu en commençant par la fin, en lisant alternativement un paragraphe à la première page puis à la dernière, etc. Ces deux lectures s’enrichissent l’une l’autre : comme dans une partie d’échecs, le point de vue est différent selon qu’on joue avec les noirs ou les blancs. Le lecteur a une grande liberté d’interprétation du texte, fait de paragraphes plus ou moins courts, sorte de kaléidoscope qui se transforme sans cesse. Une oeuvre fort subtile.