Un refrain sur les murs

MAGELLAN Murielle

Août 1987. Isabelle, professeur de physique, divorcée, est, depuis longtemps, refermée sur elle-même. Ses enfants vont passer les vacances chez leur père ; elle se retrouve seule pour quatre semaines, désemparée et sans réel projet. Intriguée et à demi séduite par un musicien qui joue du hautbois dans la rue, désireuse, au fond d’elle-même, de briser sa morne routine, elle accepte la proposition du jeune homme : elle l’héberge pour le mois et il refera la chambre de sa fille. Est-ce folle imprudence de sa part ou belle occasion de sortir de sa vie étriquée ?

 

La narration, alternant première et troisième personne, décortique les pensées d’Isabelle, ses inhibitions, ses souffrances et ses aspirations. L’écriture sensible et rythmée se maintient au plus près des nouvelles émotions de cette femme, longtemps étrangère à elle-même et au monde. En contrepoint s’esquisse l’histoire de sa fille, rebelle et impétueuse qui revient, en 2010, dans l’appartement familial, et dans la fameuse chambre. Il manque un peu de souffle à cette histoire douce, appliquée et bienveillante, qui ressemble à un conte de Noël du quotidien modeste.