& &
Catherine de Vivonne épousa à douze ans Charles d’Angennes, futur marquis de Rambouillet, ce fut un mariage d’amour, ils eurent plusieurs enfants dont la charmante Julie qui inspira tant de poètes. La Marquise, surnommée Arthénice, reçut dans sa célèbre chambre bleue les écrivains de son temps et fut le témoin direct des passions littéraires et politiques. Malgré quelques drames, ce petit monde ne se souciait que de bons mots, de théâtre et d’amusements, ce fut Un printemps de gloire pendant trente ans, jusqu’en 1630.
Ces mémoires apocryphes sont incroyablement documentés, l’auteure, journaliste, qui a surtout écrit sur le Vatican, sait tout sur les petits et grands secrets des salons du XVIIe siècle. Les personnages défilent et le lecteur est perdu s’il ne connaît pas bien l’histoire de cette époque, d’autant plus que le récit est assez confus, avec des citations, avouées ou dissimulées, pour ressusciter ce monde. Ces oisifs, prêts à tout pour se distraire, eurent du moins le mérite d’établir un code de politesse et de bon usage du vocabulaire.