La fête royale

DUMÉNIL Alain

Le 17 août 1661, le puissant surintendant Nicolas Fouquet recevait Louis XIV et la Cour pour une fête somptueuse. Cet étalage de richesses indisposa le Roi qui, secrètement poussé par Colbert, le fit arrêter et juger pour prévarication, alourdit la sentence en détention perpétuelle. Fouquet mourut pieusement en 1681 à Pignerol.  Cette histoire bien connue a inspiré de nombreux écrivains ; l’auteur, homme d’affaires, en fait le sujet de son premier roman, plutôt un essai biographique, très documenté et de lecture agréable. Il insiste sur la carrière de Fouquet toujours loyal au Roi et à son mentor Mazarin, sur ses acrobaties financières, sur son goût des arts, sur la fidélité de ses amis après la chute. Sa thèse principale : Louis XIV devait supprimer le surintendant pour être libre de régner car Fouquet avait des idées en avance sur son époque qui ne cadraient pas avec la toute-puissance royale.