Un pont d’oiseaux

AUDOUARD Antoine

AprĂšs le dĂ©cĂšs de son pĂšre qu’il a peu connu, AndrĂ© Garnier part sur ses traces, au Vietnam. En 1945, juste aprĂšs la libĂ©ration de la France, le jeune Pierre Garnier Ă©tait en effet journaliste de l’armĂ©e en Indochine quand le GĂ©nĂ©ral Leclerc tentait d’y rĂ©instaurer la prĂ©sence française. Sur le chemin d’une rĂ©conciliation posthume, AndrĂ© Garnier rencontrera de nombreux tĂ©moins de cette pĂ©riode pendant laquelle son pĂšre s’est trouvĂ© confrontĂ© Ă  la violence de la guerre d’IndĂ©pendance et Ă  des amours tumultueuses.

 

Ce roman trĂšs ambitieux, qui Ă©voque avec brio les relations difficiles des pĂšres et de leur fils sur quatre gĂ©nĂ©rations, dresse aussi un tableau trĂšs dĂ©taillĂ© des dĂ©buts peu connus de cette guerre, dans un style malheureusement vulgaire. L’auteur souligne ainsi toute l’ambiguĂŻtĂ© de ces combats et de la prĂ©sence coloniale française. Pourtant l’émotion n’est pas au rendez-vous car le livre est d’un accĂšs difficile et froid, ce qui n’était pas le cas de La peau Ă  l’envers (NB avril 2003).