Un été à Paris. (Amours fragiles ; 2.)

RICHELLE Philippe, BEURIOT Jean-Michel

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Fin 1938, à Paris, vit une petite colonie d’immigrés allemands composée de personnalités aussi différentes que des communistes militants et des intellectuels plus ou moins tièdes, juifs ou non, fuyant le régime nazi. Chacun vivote comme il peut de petits boulots ou d’expédients et la vie se poursuit vaille que vaille. Un couple se défait, un autre se cherche, dans un environnement contrasté et trouble : résistance antinazie, renouvellement administratif des papiers, chantage de la police puis regroupement des étrangers dans le stade de Colombes.

 

Les personnages manquent d’épaisseur et leurs vicissitudes sentimentales intéressent peu. Dommage, parce que la reconstitution historique est réussie, décrivant avec vraisemblance l’atmosphère d’alors faite d’un mélange d’insouciance et de sourde inquiétude. Le dessin très “ligne claire” est net, sérieux, sans fantaisie, rehaussé par des couleurs sans éclat à majorité bistre.