La fille du Djebel Amour. (Carnets d’Orient ; 8.)

Algérie, été 57. Samia, militante FLN mais amoureuse d’Octave Alban, un capitaine français arabisant, est retenue prisonnière dans le bled par son propre camp depuis qu’elle a refusé de poser des bombes. À la tête d’un commando costumé en fellaghas, Octave parvient à la délivrer. Ses chefs l’envoient alors diriger au sud une “SAS”, une unité administrative ayant pour but de développer la région afin de s’en concilier la population. Ailleurs, militants FLN kabyles et arabes se déchirent en des luttes fratricides. Le 4 juin 1958, au Forum, de Gaulle appelle les colons et les Algériens à la fraternisation…

Huitième opus de cette subtile et attachante évocation de l’histoire de l’Algérie, ce tome reprend les personnages du précédent et traite de façon sensible et nuancée la complexité de ces années cinquante, tant du côté des soldats français que des rebelles indépendantistes. Le dessin réaliste aux couleurs délicates restitue toute la dureté et la douceur des paysages et des populations de l’Algérie. Ce n’est qu’en septembre 1997 qu’un secrétaire d’État français qualifia de “guerre” les fameux “événements”, précise l’introduction.