Un bon écrivain est un écrivain mort

CHÉREL Guillaume

Invités par un certain Un Cognito, dix écrivains célèbres – cinq hommes et cinq femmes – séjournent dans le monastère de Saorge (Alpes-Maritimes) pour participer à une rencontre littéraire animée par un chroniqueur bien connu, suivie d’une séance de dédicaces et d’un cocktail. Ce lieu plein de mystères, trappes secrètes, araignées vénéneuses et oubliettes leur sera fatal. Oscar Wilde s’exprime par l’intermédiaire de la cuisinière – médium, une voix récite une comptine à la manière des « Dix petits nègres » d’Agatha Christie…  Gillaume Chérel (Prends ça dans ta gueule, NB décembre 2006), le « roi du pastiche », s’en donne à coeur-joie. Sous des pseudonymes transparents il croque avec délectation le microcosme des journalistes, critiques et dix auteurs incontournables dont il cible les travers qui précipiteront leur disparition. Il note au passage l’avènement d’une pseudo-littérature qui fait les délices d’un présentateur de télévision en l’absence des vedettes. Souvent bien vu, drôle, caricatural, mais malheureusement un peu long. (C.-M.M. et E.B.)