Toujours le même héros et narrateur, Lazare Santandrea, Milanais trentenaire habitant chez sa maman. Il voyage cette fois-ci jusqu’à Laigueglia, station balnéaire de la côte ligure où Alex, qui dirige une équipe nommée « mission impossible », composée de réinsérés de prison, d’alcooliques, etc., le recrute comme « prince charmant » qui doit être une sorte de gigolo chaste pour dames seules… Difficile de raconter toute ces péripéties se succédant sans grande logique ; elles sont prétextes à quelques réflexions sur la vie et surtout sur la mort qui est bleu turquoise, comme la jeune fille « à la chute de reins voilée de Turquoise fugace » (qui mourra, tuée par sa mère jalouse).
Il ne faut chercher ni vraisemblance ni réflexion profonde, mais une suite de situations extravagantes et de personnages récurrents. L’ensemble est plutôt désenchanté avec force humour noir déjanté et, comme dans les précédents romans (Le vice de l’agneau, N.B. mars 2002), un sens de la formule et un goût évident pour les mots.