Trois jours

MARKARIS Petros

Connu pour ses romans policiers dont le hĂ©ros principal est le commissaire Charitos, Petros Makaris (L’empoisonneuse d’Istanbul, NB DĂ©cembre 2010 ) publie huit nouvelles trĂšs inĂ©gales tant par leur longueur que leur contenu. Il Ă©voque avec beaucoup de luciditĂ© son pays, les rapports entre les Turcs, les Grecs et les ArmĂ©niens. Les intrigues policiĂšres rondement menĂ©es et sans beaucoup de suspense sont prĂ©texte Ă  traiter les sujets de sociĂ©tĂ© mais aussi l’évĂ©nement historique du pogrom d’Istanbul contre les grecs en septembre 1955. Il aborde la radicalisation contre les immigrĂ©s, le dĂ©ploiement de l’Islam fort en Europe, le dĂ©clin de la culture en GrĂšce et de son influence dans le monde, le milieu du cinĂ©ma qu’il connait parfaitement. Son sens de l’humour et du dĂ©tail, son empathie pour les personnages sont prĂ©sents aussi bien en Allemagne, en GrĂšce ou en Turquie, oĂč se situent les rĂ©cits, malheureusement de peu d’intĂ©rĂȘt.  (P.B. et M.-P.R.)