Touk touk, Lady

ULMANN Géraldine

&

 

Elle arrive à Phnom Penh avec Paul, ils doivent y rester quatre mois. Leur vie est celle des expatriés dans la chaleur moite du Cambodge : ventilateur, moustiquaire, piscine des grands hôtels. Paul s’absente souvent pour son travail, elle se promène alors à travers la ville et ses ruelles, hèle un moto-taxi, observe, rêvasse. Ses journées sont faites de petits riens, d’un fruit mûr, d’un cycliste gracile, de tongs qui claquent. Son amour pour Paul devient abstraction, l’attente est son royaume.

 

Les phrases courtes donnent un rythme essoufflé et paresseux et dessinent un rêve éveillé, un amour endormi, un flou sensuel et las. Il faut quitter le rationnel pour entrer dans les images poétiques de ce premier roman, carnet de voyage déconcertant et sans épaisseur.