Toiles de maître.

CAYRE Hannelore

L’avocat Leibowitz est sorti de prison, réhabilité et riche après ses aventures rapportées dans Commis d’office (NB novembre 2004). À quarante-cinq ans, il doit reconstituer sa clientèle, d’autant que le fisc s’étonne de son train de vie. Il assure la défense d’un cambrioleur accusé du vol de Toiles de maîtres et la demande de mise en liberté d’un vieux trafiquant de drogue cancéreux. Intrigué par la valeur des toiles volées, il enquête sur leur origine et découvre qu’elles font partie des trésors de guerre pris aux Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Quant au vieil homme malade, il roule Leibowitz dans la farine avant d’aller mourir à Vichy, ville de ses belles années de fils de collabo.

 

Toujours sardonique envers le monde de la justice, Hannelore Cayre croise deux histoires pour évoquer la collaboration et la spoliation des Juifs pendant la dernière guerre. Un style rapide, un anti-héros à la moralité sélective, tels sont les ingrédients de ce court polar judiciaire, au vocabulaire un peu cru.