The Memory book

Sam est une adolescente heureuse : famille aimante, avenir brillant dans une prestigieuse université de New York. Une passion partagée avec Maddie : les joutes oratoires où elles concourent avec succès. Un vieux copain d’enfance, Coop. Et Stuart, le futur écrivain, si fascinant. La vie sourit à la jeune fille. Jusqu’au jour où se déclare une maladie dégénérative qui affecte, entre autres fonctions, sa mémoire. Sam refuse de baisser les bras et, pour pallier l’effacement d’elle-même, elle consigne sur son ordinateur tout ce qu’elle vit à l’intention de celle qu’elle sera demain.  L’émotion que garantit le sujet rend exigeant devant son traitement romanesque, désormais banal. Ici, la romancière « choisit » une pathologie qui, affectant la mémoire, justifie astucieusement l’écriture. Mais la donne de départ détermine sans surprise la durée du récit et son tempo. L’organisation des épisodes coïncide évidemment avec l’implication différente des protagonistes dans l’épreuve. Amitié, amour, solidarité, les ingrédients de la romance sont au rendez-vous. Thèmes récurrents qui donnent une impression de déjà lu. L’écriture, en très brefs chapitres, mêle journal ou flash back de l’une et textos de tous à l’aune de l’épistolaire d’aujourd’hui. L’émotion passe, certaines formules faisant mouche qui évitent l’excès et la lassitude. (C.B. et F.E.)