Tarpeia : les venins de Rome

BOUCHARD Nicolas

C’était en 331 avant J.-C. : une chaleur oppressante plombait la ville de Rome. Pontife, prĂȘtres et citoyens venaient d’accompagner la vestale Minucia, accusĂ©e d’inceste, jusqu’à son tombeau souterrain. Avant qu’on ne referme la dalle sur elle, elle avait maudit la ville. Cornelia Major et sa fille Paula attendent en tremblant, de retour d’une expĂ©dition militaire, Aulus Cornelius qui a droit de vie et de mort chez lui ; l’attend aussi Tarpeia – au nom que nul ne prononce sans terreur –, l’esclave muette, souillon, violentĂ©e par qui veut, Ă  commencer par son maĂźtre Aulus qui jouit de la brutaliser Ă  l’excĂšs. Breuvages apaisants ou poisons violents sont concoctĂ©s par Tarpeia sous l’égide de la Magna Mater, la dĂ©esse des amours fĂ©minines. Des dĂ©cĂšs se multiplient parmi d’éminents romains
 À partir d’archives mises au jour trois siĂšcles plus tard par l’historien Tite-Live, Nicolas Bouchard, fascinĂ© par le monde romain, imagine cette rĂ©volte des matrones vertueuses, cette implacable vengeance qui ensanglanta Rome. Un pĂ©plum brutal et romanesque Ă  la fois.