La Conquistadora.

MANET Eduardo

À cheval sur les XVIe et XVIIe siĂšcles, dans la nombreuse fratrie espagnole des Erauso, les hommes sont soldats ou marins, les filles religieuses. La plus jeune, Catalina, refuse son sort, s’évade de son couvent et, dĂ©guisĂ©e en garçon, mĂšne, principalement en AmĂ©rique du Sud, une existence trĂ©pidante (objet de ses “MĂ©moires”) dont le retentissement la fera connaĂźtre du pape, de son souverain, du grand public. Elle se battra en duel contre un de ses frĂšres et le tuera dans des conditions douteuses. Pour venger la victime, son fils parcourra le mĂȘme chemin, tracĂ© par les prouesses militaires, les esclandres victorieux, le goĂ»t du jeu de sa tante.

 

Aventures foisonnantes, amours fugaces, personnages truculents, pitoyables ou Ă©tonnants, tout n’est pas crĂ©dible dans cette Ă©popĂ©e en trois Ă©tapes, inspirĂ©e d’une histoire vraie. Toutefois, au-delĂ  des descriptions pittoresques, parfois rĂ©pĂ©titives, le lecteur qui peut s’égarer dans cette poursuite acharnĂ©e, haineuse, sera sensible Ă  l’évolution affective des hĂ©ros. On retrouvera le goĂ»t de l’auteur pour façonner des personnalitĂ©s changeantes comme le violoniste virtuose du Maestro ! (NB octobre 2002).