Staline : la cour du tsar rouge.

MONTEFIORE Simon Sebag

Staline, “chef suprĂȘme” en 1929, est Ă©tudiĂ© depuis cette date dans ses rapports avec la vingtaine de bolcheviks et leur famille qui ont composĂ© sa “cour” : douĂ© d’un charme qui lui valut des fidĂ©litĂ©s stupĂ©fiantes, mais Ă©galement vindicatif , tyrannique, paranoĂŻaque, il fut le moteur d’une effroyable Terreur, de massacres qui engloutirent ses amis et sa famille. Les dignitaires bolcheviks – dont Khrouchtchev –, pervers, corrompus et jouisseurs, “secte” dĂ©chirĂ©e par des haines intestines hĂ©ritĂ©es des annĂ©es d’exil et de guerre, partageaient sa conception de l’assassinat comme arme politique : soumis Ă  un pouvoir absolu, surveillance mutuelle et dĂ©nonciations rĂ©ciproques les maintenaient dans une angoisse exacerbĂ©e, toute dĂ©faillance entraĂźnant torture et exĂ©cution.

 

L’auteur a exploitĂ©, pour cette Ă©tude monumentale, dotĂ©e d’un lourd appareil documentaire, des archives et mĂ©moires inĂ©dits, des entretiens avec des proches des hommes citĂ©s. Impressionnante par l’ampleur de la recherche, elle apporte une contribution vivante Ă  l’histoire de l’URSS et Ă  son rĂŽle dans la conclusion de la guerre.