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Une mère de famille purge une peine de prison de deux mois pour avoir volé un carnet de chèques et commis quelques larcins au supermarché. Elle écrit quotidiennement à ses trois enfants qui se débrouillent seuls. À vingt ans, Violaine, l’aînée, travaille dans un hôtel afin de subvenir aux besoins de la famille, veillant sur ses deux frères plus jeunes. Deux étudiants vont partager la vie de la fratrie, les aidant à supporter l’inquiétude qui s’empare d’eux lorsque leur mère commence une grève de la faim…
Sans pathos, le quotidien douloureux d’une fratrie déjà privée de père et confrontée à l’incarcération de la mère. C’est dans l’écriture que cette femme enfermée puise sa force. Dans un environnement miteux, des adolescents déstabilisés et de jeunes adultes immatures se cherchent un avenir ; dommage que leurs propos, véhiculant des clichés sur la société, manquent de profondeur. Le lecteur, séduit par l’écriture agréable, le vocabulaire actuel, les descriptions imagées, reste malgré tout sur sa faim. La dure réalité n’est pas dite.