Soixante-douze heures

VERMOT Marie-Sophie

IrĂšne va avoir un enfant. Elle a dix-sept ans. Il est arrivĂ© dans son ventre inopinĂ©ment sans qu’elle le dĂ©sire. Un garçon l’a trouvĂ©e belle et elle n’a pas voulu rĂ©sister. Cet enfant, elle souhaite le mettre au monde et choisit l’accouchement sous X. Elle l’appelle Max, elle l’a senti sur son ventre Ă  la naissance. Elle a 72 heures pour se remettre et confirmer sa dĂ©cision. Elle se remĂ©more son enfance, ses frustrations et cherche Ă  comprendre ce qui lui est arrivĂ©.   Ce rĂ©cit hĂ©roĂŻque engage la vie d’une adolescente qui doit prendre une dĂ©cision fondamentale. Il n’y a pas de sa part rejet de cet enfant, au contraire elle veut lui donner le plus d’amour possible pour ce long voyage qu’est une vie dont il hĂ©rite grĂące Ă  elle ou par elle. Elle ne se juge pas et ne demande pas l’approbation du lecteur, non plus que de sa famille. Elle ne cherche pas Ă  Ă©mouvoir. Ce n’est pas une rĂ©volte mais le rĂ©cit d’une adolescente qui cherche un chemin de vie. Elle ne fuit en aucun cas sa responsabilitĂ© et affronte la pression maternelle. C’est une belle rĂ©flexion sur un sujet qui comporte une souffrance presque insoluble. (A.D. et A.-M.R.)